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Entrevue avec Danielle Mailhot, tricot

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Title

Entrevue avec Danielle Mailhot, tricot

Subject

Apprentissage du tricotage

Apprentissage par expérience
Transmission du tricotage
Broches à tricoter
Lucienne Ricard
Saint-Alexis
Laine

Description

Entrevue réalisée dans le cadre de la formation Transmission

Guide d'écoute :

00 :00 :00 : Identification de l’entrevue

00 :00 :13 : Premier contact avec la pratique

Petite, Danielle avait remarqué que l’on pouvait avec différentes fibres faires des tresses, des chaines. Vers l’âge de 7-8 ans, suite à un trou dans sa mitaine, Lucienne, la mère de Danielle lui expliqua comment c’était fait et comment elle pouvait réparer le tricot. C’était parti, Danielle voulait faire des mitaines.

00 :00 :53 : Apprentissage du savoir

Elle a appris par observation et conseils oraux de sa mère (00 :26 :55) ainsi que par imitation sur un vêtement déjà confectionné et par expérimentations.
Pour son premier ouvrage, Lucienne a monté quelques mailles avec un morceau de corde qui servait à attacher des poches de moulée des animaux. Elle lui a montré comment faire avec les broches à tricoter.
«C’était plein de trous, c’était tout croche mais j’étais très contente de mon œuvre !».
Danielle suivait sa mère partout et lorsqu’elle faisait des erreurs, Lucienne était toujours près, patiente pour l’aider. Un foulard fut son premier tricot achevé. Suite au feu du domicile familial, Danielle âgée de treize ans, renouvela les accessoires d’hiver de la famille. Elle tricota : tuques, mitaines, foulards.


00:02:45 à 00:03:34 : Mode d’exécution de la pratique
00 :07 :45 à 00 :11 :32
00 :15 :15 à 00 : 25 :55
00 :26 :40 à 00 :33 :16

Elle tricotait sa paire de mitaine en une journée à l’âge de treize ans !
Des rayures au poignet des mitaines servaient à les personnaliser. Il pouvait y avoir deux ou trois rayures plus ou moins larges et plus ou moins espacées. Elle utilisait des restants de laine pour faire les rayures. Cette particularité lui a été transmise par sa mère qui elle l’avait reçu de sa grand-mère maternelle.
Les vêtements réalisés sont les mitaines, les foulards, les tuques, les bas en laine du pays…plus grosse, plus rêche, mais plus solide..., et « pis un moment donné ça c’est vendu dans l’commerce, ça coûtait moins cher que d’acheter la fibre pour les tricoter, «faique» ça tombé un peu…».

**Court vidéo démontrant la manipulation des broches à tricoter.

Les premiers techniques à apprendre sont : maille à l’endroit, maille à l’envers.
Les points de tricot : jersey, mousse, côtelé. Plus tard, au pensionna, elle a lu des revues et des cahiers de tricot, elle a eu le lexique de tous les points de tricot existant.
Elle allongeait la partie côtelée, le poignet, si le manteau était rendu trop petit, alors la mitaine protégeait du froid ! «…y avait rien qui se perdait…»
Elle faisait de la «cannelle» aujourd’hui appelé du tricotin et elle fabriquait des tapis, des centres de table.

00 :03 :34 : Historique de la famille / Communauté en lien
avec la pratique

Sa mère, Lucienne Ricard et ses deux arrières-grand-mères maternelles, Caroline Magnan et Delphine Brazeau, tricotaient mais pas sa grand-mère maternelle. Sa sœur aînée Claudette ne tricotait pas : «c’était la couture qu’elle aimait !». Sa grand-mère paternelle, Alice Simard, tissait et cousait, Danielle ne la pas vu tricoter.

00:06:32 à 00:07:45 : Lieu d’exécution et contexte de la
00:45:45 à 00:47:00 pratique



Bien que les vêtements réalisés avaient des fins utilitaires et comblaient une nécessité, cet activité à toujours été une source de plaisir, de détente et un moment de solitude (accepté par tous) pour Danielle.
Elle a exposé ses oeuvres lors de certains événements artisanaux.

00 :09 :36 à 00 :11 :32 : Perfectionnement
00 :33 :16 à 00 :35 :34

Lorsqu’elle est rentré au pensionna à Saint-Jacques, Sœur Jacques de Jésus lui a donné un patron, lui a enseigné la technique. Vers 1972 elle a perfectionné sa technique grâce au visionnement de programme de télévision avec les conseils Mme Isabelle Gobeil.
D’autres vêtements furent réalisés : couverte, petites pattes, gilet, chandails.

00 :11 :32 à 00 :15 :15 : Description des outils et du
00 :18 :21 à 00 :19 :05 matériel

Broche ou aiguille à tricoter. Ses premières broches à tricoter étaient en plastique, ensuite en métal. Elle n’a pas de souvenir si les broches avaient été fabriqué maison, alors soit que tu en héritais ou que tu les achetais au magasin général.
La laine utilisée était : laine du pays pour les bas d’homme, un écheveaux de laine était acheté et toute les mitaines étaient fait la dedans, toutes de la même couleur. Sa grand-mère et son arrière grand-mère avaient un rouet…et sa mère savait filer. Mais à la maison il n’y avait pas de rouet. «Sa grand-mère (à Lucienne) pouvait toujours y en faire mais ça commençait à ce vendre…et c’est long filer la laine…»


00 : 25 :55 à 00 :26 :40 : Anecdote

Surnom de Sœur Jacques de Jésus.

00 :35 :34 à 00 :37 :37 : Nécessité VS luxe
00 :45 :45 à 00 :48 :08

Elle tricotait par souci d’économie jusque dans les années 1970, dans les années 1980, c’était pas mal équivalent mais dans les années 2000 ça coûte beaucoup plus cher. De nos jours on tricote par souci d’avoir un vêtement unique ou un modèle qu’on ne retrouve pas en magasin.
«…aujourd’hui ça coûte moins cher de l’acheter tout faite…»

00 :37 :37 à 00 :40 :16 : Transmission
00 :48 :18 à 00 :51 :14

Elle transmet le plaisir de son savoir-faire à ses filles, ses belles-filles et ces petits-enfants qui veulent eux aussi «bricoter !». Elle enseigne de façon informel en groupe à la boutique Il était une fois, à Joliette. Danielle est reconnue car plusieurs femmes de sa famille, de sa localité et des paroisses avoisinantes viennent lui demander des conseils.
Valeurs : fierté, la réalisation, plaisir, socialisation, calme.

00 :40 :16 à 00 :45 :45 : Aptitudes en lien avec la
00 :56 :55 à 00 :58 :53 pratique

Les gens développent le mémoire, la confiance en soi, le dépassement de soi, la fierté, le travail bien fait, sentiment d’appartenance à un groupe, la débrouillardise, l’autonomie. Ils apprennent à lire un patron, une méthodologie de travail.
Valeurs : fierté, la réalisation, plaisir, socialisation, énergie positive communicative, la détente, être heureux.

00 :51 :14 à 00 :56 :55 : Continuité et valorisation du savoir

«Pour la jeune génération, c’est du nouveau et le nouveau attire ! Il y aura toujours des gens intéressés à manipuler la fibre.»
Cette pratique n’est pas en danger.

00 :58 :53 : Conclusion

Format

.Wav 24 bits 44.1kHz

Creator

LÉPINE Stéphanie
Danielle Mailhot
Centre du patrimoine vivant de Lanaudière

Publisher

Centre du patrimoine vivant de Lanaudière

Date

19 octobre 2012

Contributor

Stéphanie Lépine

Rights

Consultation sur place au CPVL

Language

Français

Type

Document sonore

Coverage

Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière
1661-A rue Principale
Saint-Côme (Québec)
CANADA J0K 2B0

Collecteur

Stéphanie Lépine

Informateur

Danielle Mailhot

Notice biographique / histoire administrative

Danielle Mailhot est née le 4 août 1948 à Saint-Alexis. Son père, Paul et sa mère, Lucienne Ricard sont tous deux natifs de Saint-Alexis. Ses grands-parents paternels sont Osias Mailhot et Alice Simard et ses grands-parents maternels, Georges-Albert Ricard et Antonia Mercure et sont également natifs de Saint-Alexis.

Danielle est la deuxième fille, elle occupe le 3e rang sur 9 enfants : Claude, Claudette, Danielle, Marielle, Réal, Sylvain, Jocelyne et Jacinthe ainsi que Jean-Claude. Danielle a complété deux BAC, soit mathématique et musique. Elle a été enseignante pendant 24 ans à l'École secondaire L’Achigan et à la Polyvalente des Chutes. Elle enseigne le savoir-faire du tricot depuis 4ans.

Danielle Mailhot était marié feu Julien Lépine, né en 1947 à Saint-Liguori et résident de Saint-Alexis de 1955 à 2009. Ils ont eu quatre enfants : Sébastien, Stéphanie, Olivier et Véronique.

Lieu

Résidence de l'informatrice, Rg Grande-Ligne, Saint-Alexis, Qc

Durée

00:59:13

Objet

Broches/aiguilles à tricoter,

Savoir-faire

Tricot

Grille Du Berger

632000 - Art textile

Collection

Citation

LÉPINE Stéphanie, Danielle Mailhot, and Centre du patrimoine vivant de Lanaudière, “Entrevue avec Danielle Mailhot, tricot,” ADAPI, accessed September 11, 2025, https://adapi.ca/items/show/6132.