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Entrevue avec Benoît Riopel, lutherie amateur : violon

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Title

Entrevue avec Benoît Riopel, lutherie amateur : violon

Subject

Violon
Bois/essences
Outils de sculpture
Coupe du bois
Transmission de la lutherie

Apprentissage par expérience
Apprentissage répertoire
Violoneux

Description

Entrevue réalisée dans le cadre de la formation Transmission

Guide d'écoute :

Identification de l’entrevue
00 :00 :00

Premier contact avec la pratique
00 :00 :30
Petit, il a vu des violon fait par John Paquin, ils étaient carrés et fabriqués avec une ancienne boîte de cigare.

Historique de la famille / Communauté en lien avec la pratique
00 :01 :52 à 00 :04 :10
00 :05 :38 à 00 :06 :50

Le père des frères Fabien et Azarie Beauchamp, faisait des violons, le dessus en cèdre et le fond en érable, des fois tout en cèdre. Lorsqu’il écarissait des bardeaux de cèdres, il mettait de côté ceux qui sonnaient en tombant et il les utilisait pour faire des violons.
Un homme qui faisait des violons, M Benoît a oublié le nom, se promenait dans le bois et cognait avec une hache sur l’arbre et écoutait le son, il choisissait son bois.
M Henri Riopel, père de Benoît, était violoneux et Benoît a appris à jouer du violon avec l’instrument de son père vers l’âge de 15 ans. Son père ne faisait pas de violon, mais il faisait l’entretient de son instrument, donc il fabriquait entre autre ses chevalets.

Motivations / Inspirations
00 :04 :10 à 00 :05 :38
00 :06 :50 à 00 :10 :10

M Benoît à acheté un violon au Royaume du cadeau, à Joliette, fait par M Mayé de St-Charles-Borromée qui lui, ne jouait pas de violon. Il aimait beaucoup le son de ce violon et il arriva un accident, Benoît échappa son violon et il a craqué sur une ancienne réparation.
Il alla rencontrer M Séguin à Ste-Adèle qui faisait et réparait des violons. M Séguin travail dans le garage de son fils à Val-David. Il fait le «ruff» à la hache et termine au «buffer»…un était fait en chêne. Il n’avait pas beaucoup de bois alors il utilisait des planches prises sur un meuble.
«Pis c’est là en regardant ces violons…puis je r’garde ça d’ même j’ai dit une bonne journée m’a faire ça !»

Apprentissage de la pratique
00 :10 :10

Par observations.
Lors de la fabrication de son 1er violon à l’âge de 45 ans, il n’avait pas de patron, il avait dans sa mémoire le souvenir d’un violon brisé et de certaines composantes. Il a eu des informations de M Séguin lors de la réparation de son violon par rapport au verni et la colle utilisé. Il a lu dans le dictionnaire les parties du violon. Il a eu des conseils de M Bernard Beaudry de Saint-Côme.
« Il plus épais sur les bords, pas égal égal non plus, y’était fait ben fort !»
Il a utilisé différentes essences de bois : cèdre, érable, sapin.
Il utilise ses outils pour sculpter le bois.

Mode d’exécution de la pratique / fabrication d’outils
00 :19 :59 à 00 :35 :40
00 :38 :44 à 00 :48 :23

Benoît manipule les outils pour sculpter le bois depuis... 60 ans.
Il a un modèle pour faire les éclisses et s’est fabriqué des «serres» pour le maintient. Il a un patron de bois avec les ouïes pour l’exécution de la table d’harmonie.
Il prend le bois qu’il buche, il utilise celui dont le grain donne un bel esthétique lorsqu’on le fend. «…on dirait quelqu’un plus joyeux quand il voit le beau morceau !»
Expérience personnel : il met le bois dans le micro-onde pour enlever la vapeur.
Benoît travail vite, « à 150 mille à l’heure !». Le filet est dessiné à l’encre. Le dos est en 2 morceaux. Il a sculpté des tires cordes, chevalets, clés. Il ne met pas épais de teinture et il l’essuie avec un linge. Il utilise du vernis mat qui sèche rapidement. Il s’est «patenté» une broche dont il aplatit une extrémité pour le rentrer dans la tige de bois, l’âme.

Lieu d’exécution et contexte de la pratique
00 :35 :40 à 00 :37 :16

Il travail dans son atelier chauffée à quelques pas de la maison. Il est à sa retraite alors il s’y adonne lorsque ça lui tente. Il fait des violons pour son plaisir, il ne le fait pas pour en vendre et il n’en a pas donné pour l’instant.

Provenance du bois / séchage
00 :37 :16 à 00 :38 :44

Il choisit son bois sur ses terres….à bois.

Transmission du savoir
00 :48 :23

Il ne le fait pas directement. Il voit de l’intérêt de la part d’un de ses fils qui a fait un violon pour le «fun» avec deux planches et il qui s’est procuré un livre.

Les aptitudes en lien avec la pratique
00 :50 :52

Il faut aimer ça. Connaître le bois et la façon de le travailler.

Combien de violon avez-vous fait ?
00 :54 :15

Sept dont trois qu’il a jeté et quatre qu’il utilise et qui sont suspendus sur le mur de son salon.

Encore plus :
00 :54 :30

Légende : du reel du pendu que son père lui contait. Il nous parle des différentes façons d’interpréter le reel.
Particularité : Filet fait à l’encre, table d’harmonie plus bombée sur ses premier violons car il prenait un morceau de bois plus épais et il l’utilisait au complet.
Autres médium : télévision et son frère Lionel qui est aussi luthier amateur.
Caractéristiques d’un bon violon : bonne projection
L’attachement à son instrument : «ça nous ressemble», identité.

Anecdotes
01 :01 :34
Dans le temps du Carême, le curé passait devant les maisons pour surveiller que les gens ne s’amusaient pas…«le monde se mettait tout autour des tables et tapait du pied en dessous d’la table…» pour ne pas être vu !
Il a vu un violon fait par un gars du village pas arrondi mais carré.
M. Gabriel Lacasse de Ste-Marguerite, il traînait son violon partout et lorsqu’il voyait un rassemblement de gens il se disait : «il y a du monde ici, il doit y avoir une grosse veillée», il y avait du monde sur la galerie alors il s’installe sur le «bumper» et commence à jouer un reel…il s’était fait sortir de là car s’était une veillée au corps !
Benoît est également violoneux et à joué dans des contextes différents notamment pour l’âge d’or, party de la municipalité, party privé. Il était en demande et reconnu dans la municipalité de Ste-Marguerite.
Benoît a acheté le violon de M Lacasse par l’intermédiaire de M Laurier Lévesque qui lui l’avait acheté du coiffeur pour 5$ un soir de brosse.

01 :11 :25 à 01 :14 :15 :
Il y a eu un projet d’association avec M Mailhot (propriétaire du Royaume du cadeau à Joliette) d’acheter une machine provenant d’Allemagne pour faire des violons.
Benoît s’est procuré différents instruments pour ses enfants. Il a fini par échanger un «drum» pour un accordéon.

Fierté de la transmission / précarité
01 :08 :28 à 01 :11 :25

«On est toujours content de qu’est-ce qu’il font de bien ! »

À part deux de ses enfants, pas d’autre on pris la relève de jouer d’un instrument. Simon joue du violon et à gigué, Éric joue de la guitare.
« on a commencé…moi je jouais et il jouait en arrière de moi…»

Violoneux
01 :14 :16

M Henri Riopel, père de Benoît était en demande, il jouait partout jusqu’à St-Liguori…
Alphonse Galarneau, Fabien Beauchamp, …ils ne jouaient pas devant l’monde.
Les gens ont commencé à sortir lorsqu’il y avait des concours à l’hôtel.

Conclusion
01 :16 :13

Des luthiers amateurs «il n’y en n’a pas beaucoup»!

Format

.Wav 24 bits 44.1kHz

Creator

LÉPINE Stéphanie
Benoît Riopel
Centre du patrimoine vivant de Lanaudière

Publisher

Centre du patrimoine vivant de Lanaudière

Date

14 février 2013

Contributor

Stéphanie Lépine

Rights

Consultation sur place au CPVL

Language

Français

Type

Document sonore

Coverage

Centre du Patrimoine Vivant de Lanaudière
1661-A rue Principale
Saint-Côme (Québec)
CANADA J0K 2B0

Collecteur

Stéphanie Lépine

Informateur

Benoît Riopel

Notice biographique / histoire administrative

Benoît Riopel est née le 30 avril 1938 à Saint-Émile maintenant Entrelacs. Son père se nomme Henri et sa mère, Marianne Lafond. Ses grands-parents paternels sont Maxime Riopel et Odile Lépine. Ses grands-parents maternels sont Antime Lafond et Délia Daviault.

Benoît est le benjamin des garçons. Il occupe le 9e rang sur 10 enfants : Daniel, Jeanne-D’arc, Claire, Gabriel, Hélène, Samuel (chanteur traditionnel émérite), Lionel (luthier amateur), Henriette, Benoît et Pauline. Benoît à terminé une 7e année et s’est lancé sur les traces de son père dans le métier de charpentier-menuisier.

Benoît Riopel est marié à Lisette Hébert, également native de Entrelacs, avec qui il a eu trois enfants : Éric, Simon (violoneux) et Patrick Riopel. Deux des enfants ont suivi les traces de leur père et embrasse le métier de charpentier-menuisier.

Il a toujours aimé être dans le bois, en sortant de l’école il allait dans le bois, il a toujours fait son bois de chauffage et il a travaillé dans les chantier. De plus, c'est un amoureux de la chasse.

Lieu

Résidence de l'informateur, Ch. Entrelacs, Entrelacs, Qc.

Durée

01:17:36

Objet

violon

Savoir-faire

Lutherie amateur : violon
Violoneux

Grille Du Berger

600000 - Pratiques ludiques et esthétiques
641000 - Musique instrumentale

Collection

Citation

LÉPINE Stéphanie, Benoît Riopel, and Centre du patrimoine vivant de Lanaudière, “Entrevue avec Benoît Riopel, lutherie amateur : violon,” ADAPI, accessed September 11, 2025, https://adapi.ca/items/show/6130.