Title
Sans-Souci
Creator
BEAUDRY Éric
CRAPO
Date
2006-01-24
Contributor
Clémence Gagné-Venne
Language
Français
Type
Document sonore
Collecteur
Éric Beaudry
Informateur
Clémence Gagné-Venne
Transcription
Quand je suis né, je suis né dans l’automne
On m’appela bel enfant Sans-Souci
J’ai été baptisé du jus de la tonne
C’est ce que mon père m’avait toujours promis
Mais à quinze ans, on m’envoie-t-à l’école
À l’école de la belle Isabeau
La maîtresse m’a dit que j’avais la rougeole
Mais ce n’en était que le jus du tonneau
Mais à vingt ans, j’me suis fait une maîtresse
Je l’ai perdue, c’est par avoir trop bu
Car elle me dit, ça dépend d’la bouteille
Si nos amitiés se trouvent détachées
Mais à trente ans, à la fleur de mon âge
J’ai bien vécu, à boire, à m’divertir
J’estime encore mieux une table bien garnie
Que de toutes les filles et les femmes d’alentour
À quarante ans, encore une bouteille
J’en ferai part aux enfants devenus
Sans oublier les enfants de la terre
Sans oublier les enfants devenus
À cinquante ans, mon père me demande
De séparer mon bien d’avec le sien
Je lui réponds, le seul partage à faire
Les cabaretiers seront mes héritiers
À soixante ans, sur le bord de ma fosse
J’ai bien vécu à boire, à m’divertir
Mais après ma mort, qu’on me mène en carrosse
Du temps d’mon vivant, je n’ai pas eu le temps
Moi Sans-Souci, je n’ai pas eu de peines
J’ai rencontré mes amis d’autrefois
Tous ces bons amis qui me d’mandaient à boire
Amis, prenons un coup avant qu’on m’jette dans l’trou
On m’appela bel enfant Sans-Souci
J’ai été baptisé du jus de la tonne
C’est ce que mon père m’avait toujours promis
Mais à quinze ans, on m’envoie-t-à l’école
À l’école de la belle Isabeau
La maîtresse m’a dit que j’avais la rougeole
Mais ce n’en était que le jus du tonneau
Mais à vingt ans, j’me suis fait une maîtresse
Je l’ai perdue, c’est par avoir trop bu
Car elle me dit, ça dépend d’la bouteille
Si nos amitiés se trouvent détachées
Mais à trente ans, à la fleur de mon âge
J’ai bien vécu, à boire, à m’divertir
J’estime encore mieux une table bien garnie
Que de toutes les filles et les femmes d’alentour
À quarante ans, encore une bouteille
J’en ferai part aux enfants devenus
Sans oublier les enfants de la terre
Sans oublier les enfants devenus
À cinquante ans, mon père me demande
De séparer mon bien d’avec le sien
Je lui réponds, le seul partage à faire
Les cabaretiers seront mes héritiers
À soixante ans, sur le bord de ma fosse
J’ai bien vécu à boire, à m’divertir
Mais après ma mort, qu’on me mène en carrosse
Du temps d’mon vivant, je n’ai pas eu le temps
Moi Sans-Souci, je n’ai pas eu de peines
J’ai rencontré mes amis d’autrefois
Tous ces bons amis qui me d’mandaient à boire
Amis, prenons un coup avant qu’on m’jette dans l’trou
Cote Laforte
II - Q. 20. L'Enfant Sans-Souci